L’homme peut être sujets à différents types de dysfonctions sexuelles. Parmi elles, les troubles de l’éjaculation. Il existe différents types de problème d’éjaculation et chacun d’eux détient des causes, des conséquences et des solutions différentes. Ici, nous tâcheront de comprendre la différence entre chaque trouble de l’éjaculation et comment les diagnostiquer. Par la suite, nous vous proposeront une liste non-exhaustive des différents traitements existants.

Qu’est ce qu’un problème d’éjaculation ?

En général, il est possible de définir une éjaculation normale comme (source) :

  • Une expulsion de 1,5 à 4,5 ml de sperme hors de la verge.
  • Un orgasme concomitant au processus d’expulsion du sperme.
  • Un délai d’en moyenne 5 minutes entre le début d’un rapport sexuel et l’éjaculation.

Ainsi, il peut être défini comme trouble de l’éjaculation, un phénomène éjaculatoire ou au moins l’une de ces 3 caractéristiques s’avère sortir de la norme. Bien entendu, il est important de consulter un professionnel de santé au moindre doute.

En effet, celui-ci saura vous diagnostiquer ou non un trouble de l’éjaculation mais également définir avec certitude la nature de votre problème et vous proposer un traitement adéquat.

problème d'éjaculation

 

Les différents problèmes d’éjaculation

Il existe plusieurs types de troubles de l’éjaculation, voici un rapide aperçu des troubles les plus courants concernant un problème d’éjaculation.

 

Éjaculation précoce : le problème d’éjaculation le plus courant

L’éjaculation précoce est caractérisé par un délai entre l’entrée en érection et l’éjaculation qui est inférieur à une minute (source). Il est possible de distinguer deux types d’éjaculation précoce à savoir (source) :

  • Primaire : le trouble est présent à chaque rapport, avec différents partenaires et durant toute la vie.
  • Secondaire : également nommée éjaculation précoce acquise, celle-ci apparait spontanément au cours de la vie sexuelle d’un individu. Elle peut s’avérer ponctuelle ou chronique et est souvent associée à une maladie sous-jacente telle qu’une prostatite, un trouble neurologique ou psychologique.

Les causes de ce problème d’éjaculation peuvent être (source) :

  • Biologique : hypersensibilité du gland, hyperexcitabilité du réflexe d’éjaculation, etc.
  • Pathologique : trouble neurologique comme la sclérose en plaque, prostatite, hyperthyroïdie, etc.
  • Psychologique : dépression, anxiété, trouble hormonal (comme un manque de sérotonine), etc.

 

L’anéjaculation : l’absence complète d’éjaculation

L’anéjaculation est un trouble de l’éjaculation caractérisée par une absence totale d’éjaculation pendant un rapport sexuel. Il est possible de différencier trois types d’anéjaculations (source).

  • L’aspermie ou l’orgasme sec : l‘orgasme est présent mais aucun sperme n’est éjecté pendant le rapport sexuel.
  • L’éjaculation rétrograde : l‘orgasme est présent, aucun sperme n’est éjecté ou en quantité réduite mais du sperme peut être retrouvé dans l’urine après la relation sexuelle.
  • L’anéjaculation sans orgasme : aucun sperme n’est éjecté et l’orgasme n’est pas présent malgré une érection normale.

Les raisons de ces troubles peuvent être variés et sont entre-autres (source) :

  • Anomalies congénitales : kystes, anomalie des canaux éjaculateurs, agénésie épididymo-déférentielle, etc.
  • Causes post-traumatiques : chirurgie vasculaire, curage ganglionnaire, chirurgie colorectale etc.
  • Infections : infection génitale, urétrite, tuberculose génitale etc.
  • Problèmes neurologiques : myélopathies et neuropathies.
  • Causes endocrines : hypoandrisme, hyperprolactinémie, etc.
  • Origines iatrogènes : traitements médicamenteux tels que des antidépresseurs sérotoninergiques, des benzodiazépines, des IMAO, etc.
  • Causes psychologiques : problèmes de confiance en soi, technique masturbatoire inhabituelle, problèmes interpersonnels, stress etc.

Dans certains cas, le sperme s’avère présent pendant la phase d’expulsion mais à quantité plus réduite (moins de 1,5 ml) cela peut alors conduire à une éjaculation baveuse.

 

Anorgasmie : une éjaculation sans orgasme

L’anorgasmie est une anomalie qui peut être associé à un trouble de l’éjaculation. En effet, dans ce cas, le sperme est expulsé suite à un rapport sexuel mais l’orgasme est absent. Ce trouble est avant tout psychologique et reporté dans le DSM 3 (Manuel Diagnostic et Statistique des Troubles Mentaux) (source).

 

Retard à l’éjaculation ou éjaculation retardée

Dans le cas d’une éjaculation retardée est caractérisée par une difficulté à parvenir à l’éjaculation malgré :

  • Une érection sans anomalie
  • Une phase d’excitation sexuelle tout à fait normale.

Il existe deux types éjaculation retardée qui sont :

  • Primaire : existe depuis le début de la vie sexuelle.
  • Secondaire : survient de manière ponctuelle ou chronique au cours de la vie sexuelle.

Ainsi, les causes de ce problème d’éjaculation sont variées et de plusieurs natures différentes. Entre-autres vous trouverez (source) :

  • Traitements médicamenteux : les antidépresseurs, les antipsychotiques ou les antihypertenseurs.
  • Causes psychologiques : stress post-traumatique, personnalité très rigide, représentation maternelle, difficulté d’exprimée ses émotions, préoccupation exagérée de bien faire, etc.
  • Raisons physiologiques : sensibilité du gland, seuil du réflexe éjaculatoire, période réfractaire entre deux relations pas assez longues, etc. Ces facteurs peuvent être modifiés avec le temps et peuvent expliquer l’apparition d’une éjaculation retardée avec l’âge.
  • Troubles neurologiques : sclérose en plaque, neuropathie diabétique, lésion de la moelle osseuse, etc.

 

L’éjaculation douloureuse

Une douleur pelvi-périnéale peut survenir après le déclenchement d’une éjaculation ou d’un orgasme chez l’homme. Sa prévalence reste de l’ordre de 1 à 4 % de la population générale et la douleur reste en générale moins de 5 minutes.

Néanmoins, ce type de problème d’éjaculation reste encore trop peut étudier et il n’existe pas encore de consensus scientifique pour définir, diagnostiquer et traite l’éjaculation douloureuse (source).

 

Comment se passe le diagnostic d’un trouble de l’éjaculation ?

Si vous constatez une anomalie lors de votre éjaculation telle qu’une quantité faible de sperme, une absence de ce liquide, un problème au niveau de l’orgasme ou encore une éjaculation précoce ou retardée, il est conseiller d’aller consulter son médecin traitant.

Celui-ci commencera par réaliser un questionnaire afin de déterminer si oui ou non vous êtes sujet à un trouble de l’éjaculation. Si c’est le cas, celui-ci pourra réaliser un questionnaire approfondi afin de déterminer le type de problème d’éjaculation dont vous souffrez et sa potentielle cause.

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Si votre médecin juge que ses connaissances ne sont pas suffisantes pour vous aider, il pourra vous orienter vers un spécialiste tel qu’un urologue pour des causes physiologiques ou un psychologue ou une sexologue pour des causes d’origine psychologique.

Parmi les examens diagnostiques potentiels, vous pourriez subir :

  • Un récapitulatif de vos antécédents cliniques : cette étape est primordiale pour définir la cause physiologique ou non de votre trouble d’éjaculation. Lors de cette phase, une attention particulière sera portée au caractère primaire ou secondaire du problème mais également à l’existence de facteurs à risque ou de prédisposition génétique à ce type de trouble.
  • Un examen clinique complet : cette étape compote un examen périnéal classique mais peut également comporter un toucher rectal et un examen neurologique afin de déterminer l’origine physiologique du mal.
  • Un bilan biologique : cet examen comprend l’évaluation du taux glycémique à jeun, un spermogramme pour vérifier l’intégrité des spermatozoïdes, une recherche de spermatozoïdes dans l’urine et un dosage de testostérone total et biodisponible en début de journée. Ce dernier test sera répété à plusieurs jours d’intervalle pour vérifier l’équilibre hormonal de votre organisme.
  • Un bilan morphologique : cette étape peut comprendre une échographie ou dans des cas plus rares une IRM pelvienne.
  • Une évaluation psychologique : afin d’écarter ou non la relation avec un trouble psychologique. En général, cet examen est réalisé lorsque les causes physiologiques sont écartées du diagnostic.

 

Traitements et solutions potentiels d’un trouble de l’éjaculation

Il est difficile d’énumérer tous les traitements possibles pour chaque type de trouble de l’éjaculation. En effet, il existe presque autant de solutions possibles qu’il n’existe de cause.

En général, si la cause d’un problème d’éjaculation est dû à un traitement médicamenteux, le médecin cherchera, lorsque cela est possible à modifier votre traitement. Si votre problème est d’origine psychologique, une thérapie avec un sexologue est souvent le plus recommandé.

Enfin, si le trouble d’éjaculation est d’origine physiologique, les traitements varient énormément selon la cause exacte et le type de problème d’éjaculation. Ainsi, un traitement médicamenteux ou une chirurgie peuvent être prescrits.

 

Pour conclure, les problèmes d’éjaculation sont nombreux et variés. Il peut être intéressant de savoir différencier chaque trouble afin de pouvoir aider votre médecin traitant lors de son diagnostic.

 

Néanmoins, si vous constater un trouble de l’éjaculation récurrent (arrivant pendant plusieurs rapports sexuels d’affilés), il est fortement recommandé d’aller consulter un professionnel de santé. En effet, ce dernier pourra vous proposer un diagnostic une solution adaptée.